III- LE CULTE AUX ANCETRES
1ère Partie
Selon moi, il y a différence entre culte de nos ancêtres et le culte à nos ancêtres.
Pour ne pas rentrer dans des susceptibilités, je vais plutôt cerner la dynamique du culte aux ancêtres.
Soit un Bandjounais T qui devient adulte au sens de l’âge et non à celui de l’initiation.
La mère de T l’aide à constituer et à verser une certaine somme d’argent à son père pour qu’il lui désigne une parcelle de terrain, qui devient sa propriété.
Marché conclu, le père de T invite certains amis à l’aider à planter le « TCHUEPSI » ou arbre temple de Dieu pour son fils.
L’un de ses amis prélève d’un autre « TCHUEPSI » ou de l’arbre utilisé à cet effet une branche qu’ils vont planter selon un certain rituel.
Quelque soit le rite, ce nouvel arbre TCHUEPSI ne devient TCHUEPSI que s’il est visité par un « SI ou DIEU ». Ce TCHUEPSI peut être visité par un bon ou par un mauvais « SI ».
Certaines expressions n BANDJOUN ou en BAMILEKE traduisent ces réalités
- On ne force pas un « SI » d’honorer de sa présence un TCHUEPSI,
- « SI » TCHOUOPON : mauvais Dieu
- Une concession peut avoir plusieurs MTCHUEPSI.
- Un groupe de quartiers appelé TADJE ou département à ses MTCHUEPSI.
- Un village a ses MTCHUEPSI.
Me YOKAM Jean Rostand, Apôtre Jean d’Or (Dans REVELATION TOME I, les Initiés africains) page 127-128